L’année 2021 a été très chargée en émotion, c’est le moins qu’on puisse dire. Folie politique chez nos voisins du sud en début d’année, déploiement réussi des vaccins, réouverture prometteuse… Nous avons éprouvé tous les sentiments possibles. Cela dit, les marchés boursiers ont continué de bien se comporter, la fin de la pandémie suscitant un bel optimisme. Puis est arrivé le quatrième trimestre. L’émergence d’un nouveau variant a eu l’effet d’une douche froide pour d’innombrables personnes qui étaient prêtes à reprendre le cours de leur vie dans un monde postpandémique.
Hautement contagieux, Omicron a mené les investisseurs à réorienter leur attention de la réouverture économique vers l’achat d’actions technologiques qui avaient affiché une belle tenue au début de la pandémie. Paradoxalement, les nouvelles mesures de confinement ont été considérées comme favorables pour ces titres, car elles se traduisaient par un soutien plus artificiel prenant la forme de mesures de relance et de faibles taux d’intérêt. Dans ce contexte, toutefois, des banques centrales de partout dans le monde ont adopté un ton nettement différent, en particulier aux États-Unis. Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a non seulement indiqué que le moment était venu de mettre fin aux mesures de relance, mais aussi que cela irait de l’avant, peu importe une résurgence du virus.
Le concept d’inflation « transitoire » a été abandonné compte tenu du dynamisme exceptionnel de l’économie et d’une inflation qui n’avait jamais été aussi élevée depuis 30 ans. Ainsi, lorsque le vieux manuel de gestion d’une pandémie est revenu à l’ordre du jour au quatrième trimestre, une deuxième tendance s’est poursuivie sous la forme de taux plus élevés, ceux à court terme en particulier rattrapant les taux à long terme qui avaient déjà considérablement augmenté. Du point de vue des placements, il s’agit d’une bonne nouvelle pour les services financiers, qui avaient déjà souffert de la baisse des taux d’intérêt. Dans ce secteur, les bilans, les dividendes et les valorisations demeurent très intéressants, et la hausse des taux ne peut qu’être favorable.
Ce qu’il faudra surveiller au cours de la prochaine année, c’est le degré d’inflation ressenti par les consommateurs et les entreprises, ainsi que la trajectoire correspondante des hausses de taux d’intérêt. Les obligations à long terme resteront un placement difficile, comme la progression des taux nuit de façon disproportionnée à leur valeur. Les banques profiteront de cet environnement haussier et de la réouverture des économies, mais certains secteurs seront particulièrement touchés, notamment celui des technologies.
Étant donné les valorisations très élevées de certaines actions technologiques, la seule façon de justifier leurs cours actuels est d’évaluer les flux de trésorerie jusqu’à 10 ans plus tard. Mais dans un secteur où les changements technologiques sont inhérents et où 10 années peuvent représenter une éternité, ce n’est pas une tâche simple. Certaines sociétés connaîtront encore du succès, mais bon nombre d’entre elles disparaîtront. Et comme les taux d’intérêt commencent à augmenter, ces titres dont les valorisations sont élevées sont les plus à risque, car les investisseurs verront désormais d’un meilleur œil des bénéfices prévisibles à court terme plutôt que des bénéfices à très long terme (et par conséquent incertains). La croissance d’une entreprise diminue invariablement tôt ou tard, et les marchés finiront également par le voir.
Il est vrai, par contre, que les marchés ne tiennent pas toujours compte des paramètres fondamentaux et des valorisations à court terme. Au cours des dernières années, nous avons constaté qu’une importante mentalité de troupeau s’était développée. Le marché n’a jamais été aussi concentré, les actions technologiques représentant près de 40 % de l’indice S&P 500, et seulement cinq titres technologiques forment près du quart de l’indice, certaines de leurs valorisations grimpant au-delà de toute raison. Sous la surface de ces géants se trouve un univers de placements spéculatifs dont la thèse de placement est plus axée sur un espoir frôlant la religion que sur une analyse légitime. Les investisseurs ne doivent pas oublier qu’il a fallu près de 14 ans au Nasdaq pour retrouver son sommet de 2000, et que bon nombre des actions « d’innovation » n’existent plus.
En ce qui concerne 2022, la COVID-19 reste à l’avant-plan, car les pays cherchent à endiguer davantage la vague d’infections. Fait important, il semble que les vaccins et les doses de rappel fonctionnent et que le variant est beaucoup moins dangereux que ses prédécesseurs. Malheureusement, l’ampleur des infections pourrait exercer des pressions sur le personnel de première ligne, notamment dans les écoles et les établissements de santé. Dans ce contexte, et après une bonne année en matière de rendement, les investisseurs devraient s’attendre à une certaine volatilité à court terme.
Au-delà des 6 à 12 prochains mois, toutefois, nous demeurons très optimistes à l’égard des occasions de placement dans les actions, en particulier celles des sociétés de qualité supérieure dont les valorisations sont raisonnables. Il est possible d’obtenir de la valeur, surtout dans les secteurs de la santé et des biens industriels, où les sociétés traditionnelles se tournent vers les entreprises technologiques axées sur la télésanté et l’automatisation, et construisent des infrastructures pour obtenir un complexe énergétique « plus vert ». Les dividendes constitueront une composante de plus en plus importante du rendement total des investisseurs et nous sommes bien placés à cet égard, comme nous investissons dans des sociétés qui affichent un bilan sain et des flux de trésorerie prévisibles, et qui peuvent soutenir et accroître leurs dividendes. Comme toujours, nous n’hésiterons pas à réduire nos positions où les valorisations semblent excessives et profiterons de toute occasion amenée par un repli général.
Nous vous remercions de la confiance que vous nous témoignez et vous souhaitons, à vous et à vos proches, une bonne année 2022, sous le signe de la santé.
Doherty & Associates
Hautement contagieux, Omicron a mené les investisseurs à réorienter leur attention de la réouverture économique vers l’achat d’actions technologiques qui avaient affiché une belle tenue au début de la pandémie. Paradoxalement, les nouvelles mesures de confinement ont été considérées comme favorables pour ces titres, car elles se traduisaient par un soutien plus artificiel prenant la forme de mesures de relance et de faibles taux d’intérêt. Dans ce contexte, toutefois, des banques centrales de partout dans le monde ont adopté un ton nettement différent, en particulier aux États-Unis. Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a non seulement indiqué que le moment était venu de mettre fin aux mesures de relance, mais aussi que cela irait de l’avant, peu importe une résurgence du virus.
Le concept d’inflation « transitoire » a été abandonné compte tenu du dynamisme exceptionnel de l’économie et d’une inflation qui n’avait jamais été aussi élevée depuis 30 ans. Ainsi, lorsque le vieux manuel de gestion d’une pandémie est revenu à l’ordre du jour au quatrième trimestre, une deuxième tendance s’est poursuivie sous la forme de taux plus élevés, ceux à court terme en particulier rattrapant les taux à long terme qui avaient déjà considérablement augmenté. Du point de vue des placements, il s’agit d’une bonne nouvelle pour les services financiers, qui avaient déjà souffert de la baisse des taux d’intérêt. Dans ce secteur, les bilans, les dividendes et les valorisations demeurent très intéressants, et la hausse des taux ne peut qu’être favorable.
Ce qu’il faudra surveiller au cours de la prochaine année, c’est le degré d’inflation ressenti par les consommateurs et les entreprises, ainsi que la trajectoire correspondante des hausses de taux d’intérêt. Les obligations à long terme resteront un placement difficile, comme la progression des taux nuit de façon disproportionnée à leur valeur. Les banques profiteront de cet environnement haussier et de la réouverture des économies, mais certains secteurs seront particulièrement touchés, notamment celui des technologies.
Étant donné les valorisations très élevées de certaines actions technologiques, la seule façon de justifier leurs cours actuels est d’évaluer les flux de trésorerie jusqu’à 10 ans plus tard. Mais dans un secteur où les changements technologiques sont inhérents et où 10 années peuvent représenter une éternité, ce n’est pas une tâche simple. Certaines sociétés connaîtront encore du succès, mais bon nombre d’entre elles disparaîtront. Et comme les taux d’intérêt commencent à augmenter, ces titres dont les valorisations sont élevées sont les plus à risque, car les investisseurs verront désormais d’un meilleur œil des bénéfices prévisibles à court terme plutôt que des bénéfices à très long terme (et par conséquent incertains). La croissance d’une entreprise diminue invariablement tôt ou tard, et les marchés finiront également par le voir.
Il est vrai, par contre, que les marchés ne tiennent pas toujours compte des paramètres fondamentaux et des valorisations à court terme. Au cours des dernières années, nous avons constaté qu’une importante mentalité de troupeau s’était développée. Le marché n’a jamais été aussi concentré, les actions technologiques représentant près de 40 % de l’indice S&P 500, et seulement cinq titres technologiques forment près du quart de l’indice, certaines de leurs valorisations grimpant au-delà de toute raison. Sous la surface de ces géants se trouve un univers de placements spéculatifs dont la thèse de placement est plus axée sur un espoir frôlant la religion que sur une analyse légitime. Les investisseurs ne doivent pas oublier qu’il a fallu près de 14 ans au Nasdaq pour retrouver son sommet de 2000, et que bon nombre des actions « d’innovation » n’existent plus.
En ce qui concerne 2022, la COVID-19 reste à l’avant-plan, car les pays cherchent à endiguer davantage la vague d’infections. Fait important, il semble que les vaccins et les doses de rappel fonctionnent et que le variant est beaucoup moins dangereux que ses prédécesseurs. Malheureusement, l’ampleur des infections pourrait exercer des pressions sur le personnel de première ligne, notamment dans les écoles et les établissements de santé. Dans ce contexte, et après une bonne année en matière de rendement, les investisseurs devraient s’attendre à une certaine volatilité à court terme.
Au-delà des 6 à 12 prochains mois, toutefois, nous demeurons très optimistes à l’égard des occasions de placement dans les actions, en particulier celles des sociétés de qualité supérieure dont les valorisations sont raisonnables. Il est possible d’obtenir de la valeur, surtout dans les secteurs de la santé et des biens industriels, où les sociétés traditionnelles se tournent vers les entreprises technologiques axées sur la télésanté et l’automatisation, et construisent des infrastructures pour obtenir un complexe énergétique « plus vert ». Les dividendes constitueront une composante de plus en plus importante du rendement total des investisseurs et nous sommes bien placés à cet égard, comme nous investissons dans des sociétés qui affichent un bilan sain et des flux de trésorerie prévisibles, et qui peuvent soutenir et accroître leurs dividendes. Comme toujours, nous n’hésiterons pas à réduire nos positions où les valorisations semblent excessives et profiterons de toute occasion amenée par un repli général.
Nous vous remercions de la confiance que vous nous témoignez et vous souhaitons, à vous et à vos proches, une bonne année 2022, sous le signe de la santé.
Doherty & Associates